Kulturagentinnen und Kulturagenten Schweiz

Quels trois mots te décrivent le mieux ?

Motivée, organisée, impatiente.

Qu’est-ce qui t’a poussée à étudier l’histoire de l’art et ensuite à te former en médiation culturelle ?

J’ai travaillé dans le milieu artistique avant de commencer mes études, et j’ai eu envie d’en savoir plus sur les œuvres que je côtoyais, et en particulier sur le contexte dans lequel elles avaient été créées et la façon de pouvoir les montrer aux visiteur·se·s, d’où mes études en histoire de l’art, histoire puis muséologie. J’ai ensuite fait de la recherche, travaillé dans des institutions culturelles ou comme indépendante pour des expositions, tout en imaginant des manières de créer des liens avec les publics. Jusqu’à réaliser que ce que je voulais, c’était avant tout créer ces liens, communiquer, partager et me concentrer uniquement là-dessus. J’ai donc commencé à travailler en tant que médiatrice culturelle, et j’ai suivi une formation dans ce domaine. La pratique a donc à chaque fois précédé les études !

Comment préfères-tu passer un week-end libre ?

Entre nature et culture (du théâtre, des expositions et des livres, avant tout), sport et repos (trop rarement), famille et amis - pas facile de choisir !

Qu’est-ce que tu n’aimes pas du tout ?

Le foot, la (sur)consommation, le développement tellement rapide des nouvelles technologies.

As-tu une série, un livre ou un film que tu adores particulièrement ?

En ce moment, je regarde l’Art du crime, une série policière légère qui fait réviser ses classiques d’histoire de l’art. Et sinon, j’adore me plonger dans des bandes-dessinées, des essais ou des romans sur la place des femmes dans l’histoire et la société actuelle.

Avec quel·le enseignant·e de ton école aimerais-tu passer une journée coincée dans un ascenseur, et pourquoi avec celui-ci/celle-ci ?

Avec quelqu’un que je devrais convaincre de la nécessité de l’intégration de l’art et de la culture dans le quotidien scolaire ! Il ou elle serait obligé·e de m’écouter.

Selon toi, quel impact peuvent avoir l’art et la culture à l’école ?

Je suis bien entendu convaincue que l’art et la culture permettent de développer des compétences différentes et différemment chez les élèves, sinon je ne ferais pas ce travail ! Ils peuvent leur offrir une nouvelle forme d’expression dans des branches plus classiques mais aussi développer leur bien-être au sein de l’école. Et j’espère que les expériences artistiques et culturelles vécues par les élèves leur apporteront mille émotions qui nourriront leur curiosité et leur soif de découverte !

Que souhaites-tu accomplir dans les quatre prochaines années en tant qu’agente culturelle ?

J’aimerais prendre le temps d’observer, de connaître, de rencontrer. Puis, de manière générale, j’aimerais réussir à trouver l’espace qui permette de stimuler, créer, solidifier ou pérenniser un lien qui perdure au-delà de ces quatre années entre le monde scolaire et le milieu artistique et culturel. J’aimerais faire en sorte que les élèves ne voient pas l’art comme quelque chose d’externe qui ne fait pas forcément partie de leur vie, mais qu’il soit intégré à leur processus d’apprentissage. En fait, de façon plutôt utopique, j’aimerais que l’art se glisse partout, dans chaque petit espace, que chacun y ait accès de la manière la plus égalitaire possible. Mais si, simplement, durant ces quatre années, les élèves expérimentent de nouvelles formes d’art, découvrent, testent et sont supris·e·s et vivent des moments joyeux grâce à la culture, je serais déjà contente !

Interview: David Zehnder